
A l’heure où les Dropkick Murphys se sont un peu ramollis, il est logique que le groupe australien, qui fourbit ses armes depuis des années (« Dead anthems » est leur sixième album) affiche la volonté de suivre la trace des americano-irlandais. Jusqu’à, d’ailleurs, enregistrer leur nouvel album sur leur territoire. Et aussi, faut-il le préciser, dans le style musical. Qu’est-ce qui sonne plus comme du folk punk américano-irlandais que ce qui se trouve ici ? Franchement, il faut chercher loin. Et quand en plus on y trouve même un titre (« Cold like this ») avec Ken Casey au chant… Alors la question est de savoir si le mimétisme ne va pas trop loin. Et bien… du folk punk qui sonne comme du folk punk, c’est pas vraiment une surprise. Les douze titres de ce nouvel album sont entraînants, festifs, puissants et… attendus. Oui, c’est aussi ce qu’on pouvait déjà reprocher à « Hestia ». Ou à un Dropkick Murphys. Ou n’importe quel disque de folk punk ou presque. Bon, en même temps, ce n’est pas ce qu’on lui demande. Alors oui, c’est efficace, oui ça coche absolument toutes les cases. « Dead anthems » ne souffre pas vraiment de titres plus faiblards, il enchaîne les refrains accrocheurs, hymnes de pub évidents. Si c’est ce que vous cherchez, les Rumjacks sont votre remède-miracle. Pour moi, ça reste un peu trop léger, pas assez rugueux et punk. Mais je comprends sans mal que ça puisse faire bouger les foules.