Bon, je ne vais pas le cacher, j’ai tendance à penser que Nada Surf est sur la pente descendante. J’ai donc d’autant plus d’appréhension à me lancer dans l’écoute de ce nouvel album. Car j’aime ce groupe. Il sont talentueux, simples, accessibles, sympas et ne tombent jamais dans l’excès. Alors quand la voix toujours aussi touchante de Matthew Caws débarque avec sa justesse légendaire sur la pop song splendide qu’est « Cold to see clear », je souffle de soulagement. Certes, le titre me rappelle immédiatement « I like what you say » sur « Lucky », mais il reste vraiment bon. Et pourtant pas autant que « Believe you’re mine » qui me laisse rêveur quant à la suite et l’ensemble de ce huitième album. « Friend hospital » continue sur une lancée pop douce-amère qu’on connaît bien. « New bird », plus rock et simple, convainc moins. Même constat pour « Out of the dark » et sa trompette, et une « Rushing » manquant de relief. Aïe. Et « Animal » qui est plutôt paresseux que tigre… « You know who you are » remet les guitares en avant et remet le groupe en selle. Hélas « Gold sounds » passe tout juste, manquant lui aussi d’accroche mélodique. Enfin, « Victory’s yours » renoue avec l’ambiance de « Cold to see clear » et nous laisse une bonne impression. Mais voilà, à l’heure du bilan, on reste bien sur sa faim… J’y ai cru un moment, mais Nada Surf n’a pas (encore) réussi à m’enlever l’amertume de la bouche quand je prononce son nom…
Nada Surf : Cold to see clear