Tout d’abord, une précision. C’est grâce à la réédition de ce disque pour son premier anniversaire que j’ai eu l’occasion de le découvrir. Avec sa pochette et sa graphie qui sent bon le glam de papa, on est prêt à voir débarquer avec Starbenders un nouvel ersatz du revival seventies. Et effectivement, on y est. Mais là où on a ces derniers temps l’habitude de digérer (de plus en plus difficilement) un heavy rock doomy, ici l’ambiance est plus pailletée et rock n’ roll, invoquant les fantômes des Runaways, Slade et Fleetwood Mac mais pillant un peu la pop eighties d’une Cindy Lauper au passage. Un style un peu plus hybride qui en plus se dote d’une prod’ bien carrée et moderne. Je n’avais pas eu l’occasion de compulser leur premier ouvrage « Heavy petting », mais je dois dire que je suis impressionné par cette suite. La plupart des titres vous accrochent immédiatement par leur mélange feel good de classic rock, attitude punk et sonorités sucrées. Le groupe parvient même à adapter le « Precious » des excellents Depeche Mode à sa sauce. Bien sûr, tout n’est pas parfait non plus. Parfois, l’ensemble, trop bien huilé, manque de mordant, ronronne un peu trop. Comme sur une « London », balade trop proprette et apprêtée, ou quelques passages ici et là. Mais rassurez-vous, ces petites fautes de goût restent minoritaires, et « Love potions » porte bien son titre ; entre sorcellerie et baisers fougueux, ses titres ont une méchante tendance à parvenir à leurs fins sans trop d’effort. Les petits nouveaux, dont le single « Angel », ajoutés pour justifier la réédition, nous rassurent quant à l’avenir musical du groupe, probablement tout aussi inspiré qu’ici. Décidément, j’ai raté quelque chose en 2020, et je suis content d’avoir pu rattraper le temps perdu et découvrir sur le tard cette perle et sa cohorte de tubes immédiats !
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