Le monde de la culture post covid 19 est-il si moribond que ça ? Financièrement, oui, c’est sûr. Mais créativement parlant, les épreuve, quelles qu’elles soient, ont toujours fait naître les plus belles œuvres. « The seed, the vessel, the roots and all » est là pour le prouver. Les New Pagans sont un jeune groupe de Belfast qui se réclament autant du post punk que du rock indé et du rock alternatif. Attitude, énergie et sens de la formule s’entrechoquent dans une collection de titres qui peuvent se montrer aussi accrocheurs et poppy que noisy et cyniques. Une hétérogénéité, je ne vous le cache pas, pas toujours facile à suivre, mais qui démontre une boulimie musicale augurant des suites riches en rebondissements. « It’s darker » et « Bloody soil » ouvrent le bal de façon très volontaire et directe, et sont parmi les titres les plus accrocheurs de l’album. « Charlie has the face of a saint » intègre un peu de mélancolie et de doute. « I could die » et son gimmick de guitare qui rappelle le « Paranoïd » de Black Sabbath ne me passionnent pas. « Lily Yeats » est quelque part entre les deux ambiances. Pas encore pour moi. En revanche, « Admire » fonctionne admirablement. « Harbour » et « Yellow room » renouent avec un feeling plus alternatif / indie ; ça me va. « Ode to none » s’avère plus noisy mais tout aussi bon. « Natural beauty » en revanche, me laisse froid. Et on revient à des tics plus nerveux avec le « Christian boys » final, qui nous permet de quitter le territoire des New Pagans un sourire aux lèvres. Trouver un album où tous les titres sont bons est exceptionnel ; on se situe donc « juste » ici dans le très bon, mais c’est déjà un bel exploit pour un premier album !
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