
Premier album pour ce groupe néerlandais qui s’exprime en langue natale, et nous gratifie donc de six titres au nom exotique et mystérieux. Hormis ce choix audacieux, la musique de Noctambulist est plutôt classique. Enfin, pour du post black gaze s’entend ; morceaux plutôt longs et atmosphériques, alternant ambiances mélancoliques et lancinantes et brutalité frontale (mais maîtrisée), influences rock indé / post rock bien intégrées, titres à tiroirs. Le disque a été développé sur le long terme (le groupe s’est formé en 2015), donc chaque minute a été pensée. On appréciera le mix, plongeant l’ensemble des instruments dans une sorte de brume tout en conservant le grain raw des guitares et des vocaux. Bon, le son de la batterie est parfois un cran en-dessous, particulièrement les cymbales qui joueront sur les nerfs des personnes frappées d’acouphènes, mais bon, il suffit de ne pas se focaliser dessus. Et les compositions, bien qu’assez conformes à ce qu’on peut trouver ailleurs, sont de très bonne facture, assez pour qu’on accueille ce nouveau venu de la scène post black non pas en héros mais en représentant honnête et très valable d’un genre désormais bien établi. Pas dingue, mais très solide.