Bon, je sais, je n’ai plus l’avantage de la surprise. Tout le monde le sait maintenant que cet énigmatique « MG » n’est autre que Martin Gore, le compositeur en chef de Depeche Mode. Bien. A présent, que ceux qui attendent une électro-pop accrocheuse rentrent chez eux. Car ce deuxième album solo est une plongée franche dans l’electro brute et acide. Totalement instrumentale, cette récréation est clairement, purement, férocement anti-commerciale. Est-ce que ça veut dire qu’il faut fuir ce vrai premier album du bonhomme ? Sûrement pas. « MG », le disque, est une expérience qui se veut solitaire, un voyage dans l’inconnu, une projection astrale dans un univers fantasmagorique et froid à la fois. La science-fiction ayant été une influence prépondérante pour Martin dans la composition de cet album, il est donc logique de voir transparaître le genre au travers de titres dont les sonorités ont souvent beaucoup à voir avec l’electro industriel ou l’ambiant. Les époques se fondent en un tout sans âge, les machines et productions se télescopent. Presqu’une heure, c’est à la fois très long et très court pour ce disque qui plane entre deux mondes. Voilà donc qui justifie un 7 et qui ne suffit pas à aller au-delà. Mais ça reste une expérience intéressante !
MG : Europa hymn