
« About time », en 2017, m’avait fait l’effet d’un uppercut ; les suédois y proposaient un hard rock foncièrement rétro bourré de bonnes idées et de tubes en puissance. Un excellent album dont il me tardait de découvrir la suite, que j’espérais plus haute en couleur encore. Et m’y voilà. Bon, les couleurs y sont, pas de doute. Mais la hauteur… Quand « Revolution » débarque, je me sens…floué. Dire que ce premier titre ne ressemble pas à ce que je souhaitais est un euphémisme. Et je redoute que le reste du disque me fasse à peu près le même effet. Certes, on sent, en arrière-plan, encore les mêmes influences. Mais elles ont été, hum, agrémentées, de pas mal de plans plus progressifs ou groovy. Qui ont le mérite, ou pas, ça dépend de la façon dont on se place, de rendre le tout plus digeste, plus rond, moins marqué et rude. Moi, c’est justement cette authenticité qui me plaisait. Tant pis pour moi. Heureusement, on en retrouve des vestiges (et même plus que ça, pour être totalement honnête) sur certains titres du disque ; « Free riding » fait un pas dans cette direction, puis « Pushin’ the line », « Into the night », « Reign of madness » et « White light » s’y engagent plus franchement. Bref, « Sudden death » est un disque à la fois plus complexe et nuancé que le précédent, opérant un changement dans la continuité qui plaira à certains (mais le souhaitaient-ils vraiment ?) et pas à d’autres (sauront-ils s’adapter ?). Je ne sais pas, pour ma part, si je saurai prendre un plaisir morcelé ici, ou si je préférerai me réfugier dans les valeurs sûres de son prédécesseur…