
Les clermontois de Untitled With Drums ont apparemment bouffé pas mal de musique dans les années 90 et début 2000. Une période qui transparaît dans chaque note de ce premier album du quintette. Le groupe cite parmi ses principales influences Slint, Failure, Cave In ou True Widow. Moi, j’y entend aussi du Deftones et/ou du Pedro The Lion (sur « Silver » ça me paraît évident) ou des choses plus à cheval entre rock alternatif et metal industriel (le Killing Joke de « Pandemonium » ou le Misery Loves Co. de « Your vision was never mine to share », un peu partout). A côté de ça, il y a aussi des influences plus progressives et post rock. Mettez tout ça dans un shaker, et vous obtenez un rock nerveux, puissant, passionnant, condensé en 40 minutes où on ne s’ennuie jamais, et où pourtant la musique est toujours en mouvement. Cette faculté à ne jamais faire du sur-place, et surtout celle de savoir varier l’intensité, la faisant tantôt éclater, d’autres fois couver, lui assure une écoute attentive et captivée. Le groupe assure que cette musique prend tout son sens en live : on a pas de mal à le croire, mais « Hollow » est déjà une sacrée expérience sur disque. La production, confiée à Serge Moratell (Knut, Year Of No Light, Impure Wilhelmina, Ventura…) est intelligente, assez sèche pour ne pas enrober inutilement les titres, suffisamment claire pour en profiter. L’air de rien, « Hollow » s’installe comme non pas un bon, mais un excellent album de rock alternatif. Moi, un titre comme « Amazed » me met les poils direct. A vous de vous faire du bien et du mal en même temps maintenant !