
Quand The Pretty Reckless a débarqué sur la planète rock en 2010 avec « Light me up », en pleine propulsion de carrière de Taylor Momsen, beaucoup n’y ont vu, ou voulu y voir, qu’une lubie de l’actrice. Et je n’étais pas loin derrière, même si j’avais été agréablement surpris par le disque. Aujourd’hui, le groupe fait partie du paysage hard rock international, et il n’est plus permis de douter de l’implication de la dame. Pour autant, je n’ai pas vraiment prêté attention à la suite de ses aventures. Parce que le style du combo s’avérait tout de même un peu trop classique et plan-plan pour moi. « Death by rock n’ roll » est le quatrième album de The Pretty Reckless et l’occasion de voir où il en est. Et puis, bon, il y a Matt Cameron et Kim Thayil sur un titre, Tom Morello sur un autre ; ça donne envie de voir s’ils sont venus cachetonner ou pas. Spoiler ; non. « Only love can save me now » (avec les deux premiers) comporte de bons riffs bien gras et puissants. Et si on y retrouve pas le souffle épique d’un Soundgarden (mais on en attendait pas tant), il s’avère être l’un des titres les plus réussis de ce disque. Je reste beaucoup plus réservé pour « And so I went » ; même si la guitare n’y est pas reste, je trouve le titre plus laborieux, un peu trop « à tiroirs ». La très bondienne « 25 », que je ne voyais absolument pas arriver, est plus impressionnante. Le combo réitère avec « My bones » ; il est doué pour produire de vraies-fausses balades qui s’avèrent plus explosives et évocatrices que prévu. Bon, tout n’est pas du même acabit, et il faut passer par les titres un peu moins inspirés bien que très respectueux du concept hard rock / rock du projet depuis ses débuts. Dans l’ensemble, « Death by rock n’ roll » est très correct. Il me laisse encore un peu sceptique, puisque je n’y trouve majoritairement que ce que je connais déjà et n’apprécie qu’à petites doses, mais je le qualifierai de « big rock à l’américaine ». Un terme un peu péjoratif mais pas tant que ça, plutôt synonyme de madeleine de Proust, de plaisir sans conséquences, dont on prendra tout de même soin de ne pas abuser.