ABRAHMA : In time for the last rays of light

Pas écouté le premier album des français Abrahma. Reçu celui-ci en envoi promo. Lancé « Lost. Forever ». Me suis dit « Waw, quel putain de riff ! ». Le chant arrive, le riff se délie. Je pense : « En fait, c’est plus chelou que prévu ! ». Abrahma joue en effet les équilibristes. Et ça peut autant jouer en sa faveur que contre lui. Le chant clair est heavy / rock, une grosse atmosphère doom règne sur la plupart des riffs, mais il y a également une bonne odeur stoner, des éléments plus gothiques, et pas mal de tics post rock / post hardcore. Et oui, tout ça fonctionne assez bien ensemble. Particulièrement le chant, qui « dédramatise » le doom, lui donne une couleur plus automnale, plus accessible, sans en altérer la force et la dramaturgie. Toutefois, on ne va pas se le cacher : « In time for the last rays of light » n’est pas l’album le plus facile d’écoute au monde. On hésite souvent entre trouver ça trop ceci, pas assez cela, mais on s’y laisse prendre quand même. Si je devais décrire ce disque en un mot, je dirai « intriguant ». On ne peut pas leur retirer : Abrahma ne font pas les choses comme tout le monde, et n’ont pas choisi la facilité pour ce deuxième opus, quitte à y laisser des plumes. On appelle ça du courage, et de la personnalité. Est-ce que ça va payer ? Très franchement, je n’en suis pas sûr. Je pense plutôt que ce disque sera de ceux qu’on s’échangera sous le manteau, entre gens éclairés, ou plutôt capables d’en apprécier les subtilités et l’intention générale, d’en pardonner les approximations. On y revient toujours, au positionnement unique et risqué de ce disque, hein ? Ce qui est certain, c’est qu’il ne laisse pas indifférent, et qu’il suscite l’envie d’en arpenter à nouveau les sentiers escarpés pour mieux le comprendre. Ou du moins essayer !

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