
1993. Alors que l’ensemble de la sphère rock pleure encore un Kurt Cobain qui a décidé de tirer sa révérence, la sphère metal, elle, s’apprête à découvrir un joyau noir, de ceux qui vont marquer l’histoire du genre et faire naître des milliers de vocations à travers le monde, autant que mettre le gothic metal sur le devant de la scène. « Icon ». Oh, on a bien repéré Paradise Lost sur « Shades of god » avec sa volonté affichée de sortir de son death metal aux accents doom en y intégrant un chant plus clair. Mais de là à s’attendre à ça, non. La guitare de Gregor Mackintosh est à la fois puissante, cristalline et virtuose (oh mon dieu, ces soli !). Le chant de Nick Holmes est moins guttural, plus articulé encore, mélodique en restant thrashy. La basse est une lame de fonds. La batterie est massive et posée. Chaque titre tient de l’orfèvrerie, et leur mise en scène est juste parfaite. C’est bien simple, aujourd’hui encore, « Icon » fait partie de mes 50 disques favoris. Comment se détacher de perles comme « Colossal rains », « Weeping words », « True belief », « Christendom » ou « Widow » ? Alors bien sûr, certains diront que ce disque est le brouillon, et que le groupe s’est surpassé avec « Draconian times », suite directe présentant de nombreux points communs. Et même si j’aime beaucoup celui-là aussi, je ne suis pas d’accord. Et je vous encourage à les découvrir dans l’ordre, histoire de prendre deux claques coup sur coup !