
La soul a la faculté de me « cool down » même en cas de fortes chaleurs comme en ce moment. Alors quand j’ai vu que Durand Jones nous gratifiait d’un nouvel album en pleine canicule, je n’ai pas réfléchi à deux fois avant de le mettre en tête de ma pile à chroniquer. Bon, pas que le thème des fleurs me parle forcément, mais hey, ça reste de la soul, et l’émotion qui s’y épanouit… bref, vous avez compris la métaphore. Et donc, qu’est-ce qu’on y trouve ? Encore ce falsetto qui peut parfois me rappeler un George Michael, ces arrangements doux et funky qui font ressortir la basse et la petite couleur début eighties à la Isaac Hayes, cette bonne louche de l’insouciance sexy des seventies. Et tout ça se déroule le long de onze titres qui cette fois lorgnent moins sur le disco et reviennent plus aux racines du groupe, sans pour autant nier les différents éléments exploités au cours des années. Le groupe a pris soin une fois de plus de produire lui-même l’album, et on peut dire qu’il a une vision claire et pertinente de son art tant tout sonne à la perfection et chaque détail est cadré ici. Parmi les réussites éclatantes, je citerai le duo « Really wanna be with you » et « Rust and steel », mais le reste est également très qualitatif et enchantera probablement les fans du genre, et encore plus du combo. Bien sûr, de mon côté je préfère les ambiances plus mélancoliques, mais « Flowers » parvient tout de même à me faire tourner la tête du côté du soleil avec son style rétro et feel good.