
Qui a inspiré l’autre ? On ne le saura pas, mais en tout cas, sur ce troisième album, Durand Jones And The Indications quitte peu à peu les terres de la soul seventies pour s’orienter vers une disco / soul / funk en droite lignée de l’album solo d’Aaron Frazer sorti il y a quelques mois. Pas du tout redondant, mais une suite logique, comme si chaque pas des membres du groupe, chaque action de celui-ci répondait à une logique globale. « Private space » explore donc un autre segment de l’histoire musicale afro américaine. Et fait avec toujours autant de talent. Ce qui ressort d’un disque du groupe, c’es sa lumière, sa chaleur et sa positivité. Trois éléments qui font du bien dans le contexte actuel et qui lui assurent quasiment un succès instantané. En fait, Durand Jones & The Indications, c’est un peu un conglomérat de génies du bien. Sans jamais faie une croix sur le style plus rétro qui les a fait connaître, le combo élargit sa palette de disque en disque, plaçant même dans le single « Witchoo » un passage hip-hop. Les voix de Durand et Aaron s’accordent et se répondent toujours aussi bien, et les arrangements soyeux font le reste. Bien sûr, cet opus plus disco (ls effets stroboscopiques de la pochette ne trompent pas) ne restera pas mon préféré, moi qui préfère les choses plus mélancoliques, mais je ne peux nier son côté feel good et immédiat. Jolie bouffée d’air pas si frais que ça, mais salutaire !