GOYA : In the dawn of november


Francisco de Goya était un artiste tourmenté, on ne s’étonnera donc pas de trouver son patronyme accolé à un groupe de metal. Ce qui est plus étonnant est que ce soit le stoner qui soit concerné. Mais soit. Goya est américain, et « In the dawn of November » est son quatrième album. Et oui, celui-ci est doté d’une pochette particulièrement moche, mais qui sent un peu le death metal et le psychédélisme, ce qu’on retrouve ici aussi. Le morceau-titre s’avance tout en groove, en lourdeur et en efficacité. On a là plus de huit minutes de bonheur pour ceux qui aiment leur stoner teinté de doom, et je les imagine déjà scander « existence is pain ». « Cemetery blues » est un peu plus classique et direct mais se laisse écouter. Le riff de « Depressive episode » (qui ne l’est pas tant que ça) vient bien nous retourner l’épiderme, et le groupe nous gratifie de soli bien death : on est pas mal. Retour à quelque chose de tout aussi groovy et crade mais plus frontal avec une « Sick of your shit ». C’est ensuite avec grand plaisir qu’on retrouve la tourmente doomy de « I want to be dead », deuxième sommet de l’album, qui s’étale encore plus (12 minutes!). Enfin, Goya nous pousse dans une abîme de noirceur et d’étrangeté avec l’outro « Comes with the fall ». Et là, je suis partagé entre la joie d’avoir trouvé un groupe capable d’envoyer de pures pépites, et l’envie de leur gueuler dessus pour cette impression qu’il n’y fait pas plus attention que ça, qu’il veut juste s’éclater et voir s’éclater le public à leurs concerts, ça vient si ça vient. Ok, bon, si c’est leur méthode et qu’elle fonctionne, pourquoi pas ?

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