En 2017, j’avais été agréablement surpris par « Automated refrains », le disque précédent de l’isérois Dan Terminus. Sans trop se prendre la tête, le disque s’écartait un peu de ce que faisaient ses camarades et amis, proposant à l’instar de ses superbes pochettes (« Last call for all passengers » n’y fait d’ailleurs pas exception) une plus grande palette de couleurs, sans jamais pour autant quitter l’ambiance cyberpunk qui fait le bonheur des fans de synthwave ; énergie, noirceur relative, attitude. Un disque qui traduisait une bonne dose de travail derrière. Il faut dire que Dan est à la fois un perfectionniste, n’hésitant pas à balancer au feu des idées qu’il ne juge pas abouties, et un pointilleux, se concentrant sur la musique et zappant allègrement tout ce qui pourrait le distraire. Trois ans plus tard, donc, le voici revenu. On retrouve le style déjà connu : des titres très percussifs, des mélodies dropées à la saturation, assez technoïdes, parfois traversés de voix robotisées. Ce qui change, c’est que Dan Terminus a choisi de raccourcir ses morceaux, de moins s’étaler, de privilégier l’unité mélodique sur ce projet. A côté de ça, je trouve ce nouvel album encore plus radical, plus dur en terme de sonorités. Ce qui n’est pas forcément désagréable, d’ailleurs ; ça sort vraiment Dan Terminus du lot, ça confirme son statut d’outsider, de proposition alternative au genre. Enfin, bref, « Last call for all passengers », sans trop s’éloigner de ce qu’on pouvait attendre de lui, parvient à renouveler le style de l’artiste, et notre regard sur son œuvre. Cool !
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