DEFTONES : Ohms

Le groupe de Chino Moreno et moi jouons à « je t’aime – moi non plus » depuis des années. Pourtant, je ne peux m’empêcher, à chaque nouvelle sortie, de me jeter sur ses productions. Pourquoi ? Parce que Deftones, c’est comme un crush d’enfance, t’as envie de savoir ce que la personne devient, même si t’as plus aucune intention de la revoir, parce que quelque part, tu sais qu’elle ne sera plus jamais aussi belle que de la façon dont tu la voyais à l’époque. « Genesis », premier single, nous accueille avec ses nappes de synthés bien insistantes, ses gros riffs et son chant typique. Et ça marche. « Ceremony » confirme les velléités mélodiques plus grandes de « Ohms », et l’attention apportée aux arrangements. Pourtant, je ne suis pas convaincu. Le titre manque de pêche, de tension, malgré de chouettes moments (le pont, les envolées lyriques). « Urantia » attaque de façon beaucoup plus frontale avant de calmer le jeu et se révéler, au final, un titre assez classique de Deftones, entre riffs massifs et ambiances new wave / dream pop aériennes. Bof. « Error » m’évoque l’époque White Pony, avec cependant moins de panache. « The spell of mathematics » est à la fois étrange et élégante, soufflant le chaud et le froid sans vraiment que je parvienne à savoir ce que j’en pense en définitive. « Pompeji » est probablement l’un des titres les plus marquants du disque, et pourtant il manque encore un peu d’élan pour atteindre un paroxysme. « This link is dead » flirte plus avec le rock alternatif, et ça va assez bien au groupe. Et il constitue, je trouve, un tournant au sein de l’album. « Radiant city » se situe dans la même mouvance mais s’avère encore plus réussi. « Headless » et « Ohms » suivent le même chemin et me plaisent autant. Bon. Les comptes. La majorité des titres me plaît. Je peux donc affirmer sans mal que ce disque est bon, très bon même pour les Deftones. Ce n’est pas la tuerie que j’espérais, mais c’est plus que ce que je retire habituellement d’un disque du groupe. Alors, heureux ? On va dire content.

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Paroles de l’album

One comment to “DEFTONES : Ohms”
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