A ceux pour qui le nom de Nathan Gray dirait vaguement quelque chose, mais sans vraiment pouvoir se souvenir de qui il s’agit, je vais délivrer le sésame : il s’agit du chanteur de Boysetsfire, combo américain oeuvrant dans l’emocore / post hardcore, séparé puis reformé par notre bonhomme. Ce qui ne s’entend pas trop sur ce premier objet solo (le genre, pas la séparation, suivez un peu!). Car ici, si on retrouve des traces plus ou moins évidentes d’emo, le vocaliste puise dans ses racines musicales et spirituelles, quitte à jouer les équilibristes ; emo, pop, electro-goth, ebm, folk sombre, et satanisme sont au programme de ce huit titres de présentation, parmi lesquels on trouvera quand même trois relectures / remix, assez réussis certes, mais qui sentent un peu le remplissage ou l’excès de confiance / d’enthousiasme. Ben ouais, d’habitude, les versions alternatives, on les propose quand le matériau de base a bien fonctionné… M’enfin, soyons magnanimes. Si ça manque pas mal d’unité, si l’histoire ne dit pas ce qu’a bien pu faire le typographe avec les deux « a » et le « e », et si ça reste un peu léger pour une première sortie du bois, c’est quand même assez bien foutu pour qu’on y passe un bon moment, ce « Nthn gry ». A suivre.
Nathan Gray : Wolves
Nathan Gray : Wayward ghosts







