Si vous étiez dans le même ca que moi il y a cinq minutes, à savoir que vous ne connaissiez rien de ce combo gascon, alors l’écoute de ce troisième album va probablement vous faire un choc. Mais laissons un peu le suspense agir pour faire un flashback. Nous sommes en 2012-2013 à Riscle, dans le Gers. Riscle est un village au passé historique assez riche. Et heureusement. Parce qu’à part ça et le sport (le rugby, mon gars !), il n’y a pas grand-chose à faire. En 2013, deux amis ayant grandi à Riscle décident d’unir leurs efforts pour rendre hommage à, hum, un peu tout ça à la fois, en ajoutant en plus leurs influences musicales variées ; punk rock, metal et musique folklorique. Boisson Divine est né, et se fait vite remarquer par un mélange à la fois détonnant et entraînant. Il faut dire que Boisson Divine ne vit pas de sa musique, il vit sa musique. Chaque sujet est intrinsèquement lié à la vie de ses auteurs, la musique est un melting pot parfait de tradition, d’énergie et de puissance… et avec surtout, une envie qui crève les yeux de (se) faire plaisir. Pourtant, « La halha » peut-il être considéré comme un disque de musique festive ? Dans un sens oui, puisque chaque titre donne furieusement envie de se remuer. Mais ses aspects très rock le réservent à ceux que les décibels ne font pas fuir. Et pourtant, je n’irai pas le classer rayon metal. Ce positionnement très particulier peut causer préjudice à Boisson Divine. Mais ce serait dommage, parce qu’honnêtement, ce disque est l’une des meilleures choses qui soit arrivé au rock « celtique » (les guillemets, c’est pour dire que ça n’en est pas vraiment ; ça répond musicalement aux diktats du style mais pour être correct, il vaut mieux parler de rock aquitain !).
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