VI est un groupe parisien de metal noir qui sort avec «De praestgiis angelorum » son premier album après un ep et un split, que je n’ai jamais eu l’occasion d’écouter. Ce premier opus est donc la carte de visite du combo pour moi. Et il ne tarde pas à me mener en bateau, par le biais d’une intro qui laisse croire que ce qu’on y trouvera relèvera du mystique, du mystérieux, voir de l’expérimental. Pourtant, une fois celle-ci terminée, on tombe dans le frontal. VI pratique un black metal très typé nineties, cru et violent à souhait, avec quelques incursions post black : dissonances et influences blackcore. Le tout éructé en français, au travers de textes qu’on devine férocement anti-religieux, même si on ne les comprend pas (ben oui, ça reste du black). Pour les puristes, de la bonne nouvelle ; derrière VI se cachent (et même pas, d’abord) des ex membres ou membres d’Aosoth, Antaeus et Merrimack. Si le groupe ne fait pas totalement abstraction des aspects death et des ambiances de ceux-ci, on en retrouve surtout le mélange de son et de bestialité. C’est un bon disque, auquel il manque pourtant un peu de liant pour fonctionner à plein régime et marquer durablement les esprits. Mais en tout cas, on ne peut pas accuser les parisiens d’être des petits bras ; « De praestgiis angelorum » est monstrueux, et donc à réserver à un public averti. Pas le genre d’album qu’on conseillera pour découvrir le genre, oh que non, plutôt celui que de vieux briscards et des connaisseurs se passeraient sous le manteau.
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