MARILLION : An hour before it’s dark

Oh, ça fait bien longtemps que je ne me suis pas donné la peine d’écouter un album des anglais de Marillion. Et pourtant, quand, une fois de temps en temps et par le plus grand des hasards, je tombe sur un « Kayleigh » à la radio, je trouve toujours ça aussi magique. Et je me rappelle le don du groupe pour écrire des titres aussi magiques que forts. Alors bien sûr, je m’attends à ce que le groupe ait un peu vieilli, à ce que la voix de Steve Hogarth ne soit plus aussi cristalline et alerte, à ce que le rock progressif du groupe ait cette patine qu’on peut considérer comme de la classe ou de la nostalgie. Et c’est le cas. Mais voilà, quand je lance ce disque, le, quoi, vingtième du combo, je replonge immédiatement. Parce que les gars sont vraiment doués pour écrire de belles chansons, et leur expérience leur permet d’allier sans mal une énergie rock bien dosée à un impact émotionnel fort. Comme d’habitude, le neo prog de Marillion se décline en de nombreuses sous-parties, chansons à tiroir. Si on ressent bien le côté revendicatif dans lequel le combo se complaît depuis quelques années, les autres éléments sont assez habituels pour Marillion, et même avec mes honteuses années d’absence, je ne suis pas perdu ici. Bon, bien sûr, je retrouve autant les bonnes choses que les travers du groupes : en particulier cette tendance à la douceur et la gentillesse qui tourne parfois à l’amas de guimauve. Mais le groupe a eu l’intelligence de placer ce genre de titres après une poignée d’autres très convaincants, ce qui ôte l’idée d’aller voir ailleurs. Encore une fois, on ne peut qu’être subjugués par la guitare de Steve Rothery, qui fait des merveilles sur la plupart des titres, qu’ils me plaisent ou non d’ailleurs. Aérienne, virtuose, ou au contraire plus volontaire et incisive, elle est très présente ici et fait office de fil rouge. Bien sûr, il a également les orchestrations typiques de Marillion, qui renforcent les ambiances et en amplifient la portée. « An hour before it’s dark » est une réussite. Il confirme que le groupe vieillit bien, et est toujours en accord avec ses valeurs musicales et personnelles. Que cet album traite en partie de la covid n’a finalement que peu d’importance à part pour les fans qui se pencheront plus profondément sur les textes ; on parvient à ressentir tout ce que le groupe a souhaité nous transmettre au travers de la musique. Bel album.

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