Bon, étant donné les disques souffreteux que Weezer nous a pondu en quelques années, nous sortir aujourd’hui un « White album » est quelque peu prétentieux, voire carrément insultant pour la mémoire d’un certain groupe britannique. Car même si « Everything will be alright in the end » avait effacé quelques griefs, on a pas tout pardonné pour autant. Je ne m’attends donc pas à grand-chose en entamant l’écoute de « California kids ». Et suis d’autant plus surpris de découvrir un titre qui se place vraiment dans une logique rétro, au sens noble du terme quand on connaît les débuts bougrement excitants du groupe. Et quand « Wind in our sail », « Thank god for girls », « (Girl we got a) Good thing », et tous les autres déboulent avec les mêmes intentions et le même résultat, on se demande pourquoi. Pourquoi Rivers Cuomo a-t-il attendu aussi longtemps pour (re)pondre un album de cette qualité ? Même la plus poppy « Jacked up » et la trompeuse « Endless bummer », un cran en-dessous des autres, passent bien. Alors finalement non, donner ce nom n’est pas si malvenu ; Weezer a accouché de son meilleur album depuis bien longtemps (« Pinkerton »?), et on ne peut que l’applaudir. Impressionnant.
Weezer : King of the world
Weezer : California kids