PURE WRATH : Hymn to the woeful hearts

Il est très peu question de l’Indonésie sur la scène musicale, actuelle ou passée. Et s’il nous faut en plus ajouter une condition, le metal indonésien, là on frôle le zéro absolu. Je ne connais guère que Kekal, en territoire black, dont le premier album est le seul représentant de son pays dans mes étagères. Et tiens, voici que me parvient un autre groupe de black indonésien ? Plusieurs différences notables cependant avec celui-ci ; il s’agit d’un one-man band, et sa forme est bien plus académique, et pro aussi dans le mix. Que voulez-vous, 24 ans séparent les deux disques quand même, et là où Kekal avait intégré dès le départ une volonté de repousser toujours plus sa créativité, Pure Wrath a un tout autre but : raconter une histoire. Celle d’une mère qui a survécu aux massacres indonésiens du milieu des années 60 et a ensuite vécu des événements encore plus tragiques, connu une vie de malheur. Voilà qui change des habituelles litanies à Satan typique des groupes scandinaves. Et pourtant, c’est bien de ce côté-là du globe qu’on regardera si on veut décrire le style musical pratiqué par Pure Wrath. Mélodique, orchestral, sombre mais pas désespéré, varié et épique, « Hymn to the woeful hearts » est impressionnant de maîtrise, d’inventivité et de sensibilité. Ce n’est pas un disque brut et haineux, il est bien plus subtil et riche que ça. Mais il sait quand employer la force et quand la museler pour se montrer deux fois plus efficace à la minute d’après. Il sait ménager des ambiances, écrire de vraies pièces pleines de tragédie et de grandeur. Ça n’est pas donné à tout le monde. Et d’autant plus glorieux quand on est seul à manier les instruments et la plume. Excellent !

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