
Drôle de chemin que celui de Lucas Laufen. Notre barbu a quitté sa (plus si) verte Australie pour se ressourcer… à Berlin ! Pas forcément l’endroit le plus reposant et champêtre pour composer du folk, non ? Et bien, contre toute attente, c’est bien ça qu’on va déguster sur les neuf titres de ce premier album, qui voit le jour après un premier ep qui l’a fait encore plus voyager. « I know where silence leaves » paraître simple, dépouillé même. Une voix, une guitare constituent son épine dorsale, peu d’autres choses viennent nous détourner de la pureté de son expression. Et pourtant ils sont là, les cuivres, bois , percussions, instruments à vent, tous enregistrés « pour de vrai » (il faut dire que Lucas est également trompettiste et pianiste !). Enregistré en Nouvelle Zélande, ce disque assez court (une grosse demi-heure) appelle au recueillement et apaise immédiatement tous les maux de ses auditeurs, les entourant de bienveillance et de douceur, peu importe les thèmes parfois plus sombres développés dans ses chansons, qu’il a voulu « mélancoliques mais pleines d’espoir ». Bref, si la pochette ne lui fait pas honneur (argh, ce jaune…), « I know where silence lives » est un baume musical.