
La livraison d’un nouvel album du norvégien Nordvargr est toujours synonyme de malaise et de flippe en cascade. L’homme à l’origine du projet s’est petit à petit enfoncé dans un univers de plus en plus industriel, tribal et cauchemardesque. Et le chant parlé de créature abyssale qui hante les lieux s’est fait de plus en plus présent. Il n’est plus tapi dans l’ombre, il se montre au grand jour, hideux et claudiquant, maître des arts noirs, guidant le monde vers une implacable autodestruction. On ne va pas se mentir ; « Daath » est hideux. On ne peut pas vraiment l’aimer d’amour, on peut juste aimer qu’il nous fasse souffrir, qu’il nous emmène là où on ne voulait surtout pas aller, cet endroit qui nous effraie autant qu’il nous libère. Mais il faut quand même en tenir une sacrée couche, en sachant tout ça, pour vouloir se coltiner « Daath ». Avis aux masochistes.