FYRS : A big dream

Sur le premier ep du nantais Fyrs chroniqué dans ces pages, je comparais musicalement le projet à un Cascadeur ou un Other Lives. Si ces noms peuvent encore sortir ici, le titre introductif de ce premier album, « Lord », m’a jeté un d’autres noms au visage : Cocoon, et FM. On retrouve ici une douceur tranquille et une coloration pop folk… mais aussi cette inclinaison vers la mélancolie. Cette base est magnifiée par des orchestrations plus typées neo classiques, baroques, jazz ou electro. Comme sur « Lost healing », Fyrs a décidé de ne s’exprimer majoritairement en anglais ; tant mieux pour votre serviteur qui a souvent du mal avec l’expression francophone. Bien que quelques passages trahissent l’origine de Fyrs, ceux-ci restent minoritaires. Les couleurs multiples de la pochette se retrouvent prolongées dans les textes de ce disque, qui dépeignent les émotions de son créateur Tristan Gouret, et le grand rêve évoqué ici pourrait bien être la réalisation de ce beau projet. Les neuf titres qui le composent sont encore une fois tissés entre délicatesse de l’expression vocale et des motifs de guitare folk, et la (relative) grandiloquence des arrangements ; c’est doux, beau et apaisant. Le côté folk est ici plus développé que sur l’ep ; peut-être est-ce du au départ de Zaho de Sagazan, partie mener sa propre barque ? C’est en effet enfermé face à ses propres doutes et peurs que Fyrs a bâti ce premier opus, et que le changement de cap soit une coïncidence ou pas, il est non seulement réussi mais en plus complémentaire avec le style déjà développé. « A big dream » est une suite logique, à la fois des influences primaires du bonhomme comme de son appétence pour autre chose. Et la confirmation que Fyrs est un projet à suivre.

Instagram

Facebook

Related Posts

  • 10000
    Tristan Gouret est nantais. Mais c’est du côté de Bristol qu’il développe son envie de prolonger sa passion pour l’indie rock et la musique électronique mélancolique au sein d’un projet solo. Il est rare qu’un ep qu’on ne m’a pas spécifiquement envoyé finisse sur ma platine, et pourtant « Lost healing »…
    Tags: plus, l, fyrs, ep, se, lost, healing, propre, bien, lives
  • 10000
    Pour moi, le duo Cocoon est certainement la révélation française de ces dernières années. Racée, élégante, délicate et personnelle, sa musique m'a immédiatement transporté, et continue à le faire dès que j'ai la bonne idée de remettre "My Friends All Died In A Plane Crash" sur la platine. Autant dire…
    Tags: cocoon, plus, titre, premier, on, c'est
  • 10000
    Cocoon, ou comment passer du statut de petit groupe à l'aura fort modeste à celui de grand espoir français grâce à une revue réinventant le radio-crochet à l'échelon national. Bon, je ne m'étendrais pas sur le sujet, et promis, je ne critiquerais pas la "bible" des bobos. Et oui, après…
    Tags: cocoon, ne, folk, on
  • 10000
    Il m'arrive souvent d'aller contre le courant, de voir des défauts là où d'autres voient du génie, de faire la grimace quand le monde sourit béatement. On pourrait y voir de la bêtise, de l'anticonformisme, de la provocation, ou un moyen de s'affirmer de la part d'un pauvre inadapté social…
  • 10000
    Ah, Cascadeur ! Auteur d'un premier album excellent contre lequel je n'avais eu qu'un petit et maigrichon argument, revoilà le one-man band revenu me hanter avec sa pop neurasthénique mais d'une beauté confondante. Vous l'aurez compris, pas ou peu de changement ici. Certes, l'album est un peu plus riche instrumentalement,…
    Tags: plus, cascadeur, on, indépendante, pop

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *