Comme beaucoup de gens, j’adore Cocoon et j’attendais beaucoup de cet album. Car si « My friends all died in a plane crash » les avait révélés à un public qui ne s’attendait pas à une pop folk aussi charmante, « Where the oceans end » les propulsait en pôle position avec un genre magnifié par une orchestration tout simplement grandiose et soutenu par une mélancolie poignante. Le cap du troisième acte est toujours compliqué ; le décor est installé depuis un bout de temps, et on a eu le temps – du moins le pense-t-on – de cerner les protagonistes. Il est donc temps, pour tenir le spectateur en haleine, de corser l’intrigue, d’y ajouter un nouvel élément, sans pour autant basculer complètement vers autre chose. Cocoon l’a bien compris, et c’est sur une note plutôt enjouée que que débute ce nouvel album. Si « Retreat » nous fait commencer le voyage sous un ciel légèrement nuageux, « Get well soon » et surtout « I can’t wait » y font entrer un soleil éclatant, auquel on ne s’attendait pas / plus. « Grandaddy » et « Watch my back », en revanche, s’orientent plus vers la deuxième période, et… très vite, on se rend compte que l’ex duo a choisi d’alterner entre ses deux tendances. C’est un peu de la triche, et la première écoute m’a d’ailleurs déstabilisé et un peu déçu. Mais « Welcome home » fait très vite son chemin, et trouve celui de nos cœurs sans grand mal. Pari réussi, rideau !
Cocoon : Retreat