DUB TRAVELLER : Infinity

Bon, c’est vrai, j’apprécie les univers dérivés du dub, musicalement parlant ; c’est à la fois riche en groove, efficace, hétéroclite, excitant rythmiquement parlant… mais aussi assez convenu conceptuellement parlant. Dub Traveller ne va pas changer la donne. Encore une fois, et au travers d’une histoire un peu cousue de fil blanc (une créature déboule sur Terre, se rend compte que ses habitants ont bien foutu la merde et passent leur temps à faire nimp, et décide d’appeler ses potes élémentaires pour corriger le tir), Dub Traveller dénonce les dérives de l’humanité et particulièrement de la société moderne et va chercher au travers de sa musique à apporter une notion d’universalité et d’intemporalité. Et si l’histoire derrière ce premier album me laisse de marbre, musicalement, c’est bien plus intéressant que ça. Dub Traveller part d’une base transe et dub, et l’agrémente de tout un tas d’influences : world, reggae, electro, un peu de rock… Bon, je ne suis pas sur le cul non plus, ce sont des mariages qu’on connaît déjà si on a un peu navigué dans le style, mais les douze titres élaborés par le one man band fonctionnent bien. La formule est pourtant simple : un sample de voix world, un gros beat electro, une mélodie trance, et plein de petits éléments qui viennent graviter autour, en faire muter l’ADN. Certains gimmicks sont plus percutants que d’autres, c’est sûr, mais globalement le contrat est respecté et on passe un bon moment. Heureusement d’ailleurs, parce que sinon, la petite heure que dure le disque passerait très lentement ! Mes préférés sont « Poltergeist », « Tribal element » et « Master of trance », mais chaque titre a sa particularité, et l’ensemble ne manque pas d’idées. Des idées à parfaire, puisque les structures restent assez classiques, mais un artiste sur la bonne voie !

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