Formé en 2015 par de vieux briscards de la scène rock française, La Poison est un projet caractérisé par une envie de faire autre chose que ce qu’on peut trouver actuellement sur la scène française et internationale. Au programme, un mélange habile entre electro-pop, rock indé et electro rock, avec un bon esprit alternatif. Le trio est attaché à produire une musique à la fois originale, rebelle et accrocheuse. Bon, je vais peut-être me faire canarder, mais je vois un peu ce premier album comme une version plus musclée de Superbus, ou alternative d’un Shaka Ponk. Bon, je vous avoue n’apprécier que très modérément ces groupes, et pourtant ce premier opus m’est très agréable. Peut-être parce que le trio y imprègne à la fois des influences modernes et passées ? Parce que, même si quelques lignes de chant francophones sont présentes ça et là, c’est principalement en anglais que s’exprime le combo ? Parce que si la matrice est electro rock, le fonds est très inspiré de la new wave ? Allez savoir. En tout cas, ça marche. Les titres sont suffisamment variés pour qu’on se coltine les 40 minutes sans sourciller. La voix de Moon, la chanteuse, est à la fois féline et gouailleuse, et relève le goût des onze titres ici présents. Et l’univers très coloré, bien que partiellement (le trio a une certaine obsession pour le vert) vient finir le tableau. Bref, La Poison a mis dans le mille et s’annonce comme une formation à garder à l’oeil. J’ai également entendu dire que leurs concerts étaient terribles ; à vérifier lors de leurs prochains passages près de chez vous !