
Dave Grohl est, à n’en pas douter, l’une des personnalités actuelles du rock les plus marquantes pour notre siècle. Il a collaboré à l’éclosion d’une légende, d’un genre, puis formé l’un des groupes les plus influents et respectés du monde. Et puis, bon, c’est quand même un mec en or d’un point de vue personnel. Alors forcément, ce nouvel album était sacrément attendu. Le choix du groupe a été, ici, celui de proposer quelque chose de différent de ses habitudes. Comment ce choix va-t-il être accueilli ? Ok, le groupe est déjà connu pour produire un bon gros rock pour stades. Mais là, effectivement, il passe un cap. Et on y est confronté dès le départ, avec une « Making a fire » bien chargée en choeurs féminins « nanananana », que je trouve assez abominables. Dommage car sinon, le titre est assez conforme à ce qu’on peut attendre du groupe, peut-être plus pop. On enchaîne avec « Shame shame » (premier single sorti) mid-tempo assez poppy également, et porteuse d’un petit esprit Queens Of The Stone Age. « Cloudspotter » se situe entre rock musclé et pop rock… et ne me convainc pas plus. « Waiting on a war » commence comme une semi-ballade, avant de s’énerver sur son dénouement. Arrive la chanson-titre, très funky, assez seventies, pas mal foutue. « No son of mine » nous sort un riff metal, et apporte une tension qui ne tarde pas à éclater. « Holding poison » est un autre titre pop rock classique et typique des Foo. « Chasing birds » surprend par son changement de ton, ballade pop totalement apaisée… mais un peu plate. « love dies young » clôt la marche par un titre plus classique dans son rythme et sa diction, bien qu’il soit habité également par une écriture pop vintage. Sur tous ces titres ou presque, on reconnaît la patte Grohl, mais il manque pour moi quelque chose pour faire de ce dixième album du combo autre chose qu’un disque qu’on se passe en fond sonore sans y penser. Conçu pour être un « feel good record », il n’atteint pas pour moi totalement sa cible. Bof.