
Kolsch est un musicien et producteur danois qui opère sous ce nom depuis une bonne dizaine d’années. L’homme au chapeau a depuis sorti trois albums remarqués, chargés d’une electro house rythmée, mélodique et jolie, teintée d’influences techno et neo classique les derniers temps. Ce qui lui a aussi valu de se faire courtiser par des artistes en-dehors de son giron musical, parmi lesquels on peut citer Coldplay ou London Grammar. Ce quatrième album, on s’en rend compte même avant de le mettre sur la platine, s’écarte des habitudes du dj ; déjà, il a un vrai titre, pas résumé à une date. Une pochette qui change complètement aussi. Et puis on écoute. Dès « Great escape », ça saute aux oreilles ; les aspects neo classiques sont beaucoup plus affirmés. Ce qui n’a pas du tout exclu la coloration house qui colle à la peau du projet ; celle-ci est même encore prépondérante, les déploiements plus orchestraux servant juste de liant, pour rehausser le tout. C’est d’ailleurs assez dommage, quand on voit ce qu’un « enrobage complet » accomplit comme merveille sur « Time » brillamment co-interprété par les américains de Beacon. Attention, je ne dit pas que « Now here no where » est décevant. Il consolide ses acquis tout en ouvrant la voie à d’autres possibles, et c’est tout à son honneur. Cependant je trouve que l’équilibre n’est pas encore optimal, et que l’on sent encore trop les deux genres tenter de cohabiter sans vraiment y parvenir. Ceci dit, je comprendrais que les fans de la première heure de Kolsch ne partagent pas mon point de vue, puisque le fait que l’un prenne le pas sur l’autre traduirait un glissement, une forme de déni de sa propre identité. Mais quoi que choisisse le musicien, je veux être là pour y assister, ça promet d’être passionnant !