
On ne compte plus les formations ou plus souvent one-man bands qui font référence à la culture cyberpunk au sens large et s’inspirent de la synthwave pour produire une musique rétro-futuriste de qualité (ou pas). Aujourd’hui nous nous pencherons sur le cas d’Extra Terra, qui mélange dubstep, synthwave et electro au sein d’un univers qui ne cache pas ses références, preuve en sont les « Morpheus », « Trinity », « Agent Smith » et autre « Neo wick mode ». Mais si Matrix joue un rôle assez important dans l’imaginaire du musicien, « Zion » est bien plus moderne, direct et moins capillotracté. Les onze titres qui le composent se concentrent sur l’efficacité : les mélodies sont technoïdes, acides, furieuses, comme si la synth wave avait été infusée dans le hardcore techno et la goa trance. Quelques invités viennent prêter main forte à Extra Terra, sans que l’on ne voie forcément la différence si on ne connaît pas le travail de ce dernier depuis longtemps. Ce qu’on intègre assez vite, c’est que « Zion » pourrait aussi bien fonctionner sur le dancefloor que tranquille à la maison : si l’album se dote d’une intro et d’une outro, ses titres peuvent sans problème être extraits de ce tout et appréciés individuellement. Leur côté percutant, percussif et entêtant leur ouvrira facilement les portes du public electro – techno, plus peut-être que celles du public metal, souvent intéressés par les projets synthwave. Dans tous les cas, celles et ceux qui apprécient le rythme plus que les mots seront facilement happés par cette œuvre. Cela suffira-t-il à leur faire retenir le nom d’Extra Terra ? Pas sûr. Mais ils passeront au moins un peu de bon temps ici.