KARIN MY : Silence amygdala

Karin My n’est pas une nouvelle venue sur la scène musicale. Bon, ok, ça je ne le savais pas en lançant l’écoute de cet album, le premier en son nom propre, mais ça m’explique pourquoi sa voix me disait quelque chose : la dame a travaillé longtemps avec Coph Nia, Twice a Man, Carbon Based Lifeforms et quelques autres. Si ça ne vous dit rien, je vous éclaire : on patauge dans un marais dark ambiant, cold wave, electro dark. Parfois, quand on traîne trop dans un univers, on a envie de s’en extraire, d’explorer d’autres horizons. Ce n’est pas le cas ici. En fait, ses influences originelles, plutôt folk, ont peu à peu été gagnées par la mélancolie profonde et les sonorités électroniques avec auxquelles elle prêtait son organe au sein de la scène musicale suédoise. Le résultat est ici, exposé en 11 titres, et s’avère vraiment enthousiasmant. Attendez, ce n’est peut-être pas le bon terme, mais vous avez saisi l’idée. En fait, l’ambiance est assez glaçante, mais une certaine beauté se dégage de ces chansons. On pourrait comparer ce « Silence amygdala » à une rencontre entre Enya, Sopor Aeternus et Anna Von Hausswolff. Une reprise acoustique de VNV Nation (« Homeward ») vient varier les plaisirs. Enfin, façon de parler ; l’atmosphère générale est assez homogène ici. La voix douce et posée de Karin contraste avec la musique, écrin neigeux, aussi immaculé que soyeux et hypnotique. Au sein de la musique, on retrouve ce qu’on imagine des paysages de la contrée natale de Karin My. Pourtant, si voyage il y a, c’est plutôt à une plongée dans sa propre psyché qu’il faut se préparer ; « Silence amygdala » nous met en condition pour l’introspection. Peu importe ce qu’on en fait alors : cette sensation cotonneuse est plutôt agréable.

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