Alors, aujourd’hui, pour parler de ce dixième album de la légende du death industriel Fear Factory, je vais commencer par vous expliquer les tenants et aboutissants des embrouilles juridiques qui l’ont retardé… Oh, attendez.. Ah ben non, on s’en fout. Ce que je vous dirai en revanche, c’est que c’est le dernier (avant le prochain épisode) album de Fear Factory avec Burton C. Bell derrière le micro. Puisque celui-ci a quitté le navire depuis un an. Pourquoi, malgré la bisbille juridique, les deux parties ont souhaité conservé son timbre caractéristique sur ce « Agression continuum » ? Je n’en sais fichtre rien, mais le contraire aurait, c’est vrai, été risqué pour l’accueil de cet album. Bon, ceci dit, ça fait des années que je n’ai pas posé une esgourde sur une note du groupe, alors pour moi, ça n’aurait pas changé grand-chose. Et pourquoi ai-je boudé le groupe dont j’ai pourtant poncé le « Demanufacture » dans mes jeunes années ? Parce que (allez-y, insultez-moi) le groupe a quand même salement décliné au cours des années, se contentant de remanier plus que légèrement une formule connue. Et oui, quand on la découvre, on peut crier au génie, mais au bout d’un moment, ça fatigue. Pourquoi y revenir alors ? Parce qu’avec l’arrivée de sang frais dans le groupe, je me suis dis qu’il était possible qu’un pas de côté ait été fait, que le son ait été réinventé. Bon, ben je casse le suspense, c’est pas le cas. Alors oui, cet opus est plutôt réussi, le mélange agression / mélodie est plutôt bien dosé, les guitares sont métronomiques, le chant impeccable, les claviers excellents, les rythmiques puissantes… Mais je m’ennuie. En grande partie parce que les parties mélodiques sonnent un peu mainstream selon moi, et contrastent trop avec les gros riffs. Du coup j’ai l’impression que les titres montent en pression et stagnent lors du refrain au lieu de nous emporter pour de bon. Bien sûr, on peut trouver dans certains titres comme « Collapse », « Cognitive dissonance » ou « Manufactured hope » des raisons d’espérer mieux pour la suite, et les titres restent en partie efficace, mais pour moi ça reste en-dessous de la grande époque, et je préfère jouer au vieux con et aller réécouter un « Replica » plutôt que de passer du temps à faire le tri ici.
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