Né d’un deuil (la mort de son père), Vallenfyre a toujours été pour Gregor Mackintosh un pur exutoire, une catharsis. Bien sûr, depuis 2009, l’eau a coulé sous les ponts, et le groupe anglais aurait pu s’effacer (d’autant plus depuis que Paradise Lost a pris un chemin plus old school et death), mais le guitariste a décidé de ne pas raccrocher les gants. Et voici donc le troisième album du projet, qui une fois de plus s’enfonce plus avant dans la brutalité death / crust. En 12 titres et 38 minutes, Vallenfyre ne cherche pas du tout à impressionner ou à innover, juste à se faire plaisir, un plaisir gentiment coupable et régressif. Un plaisir que, je l’avoue, je ne partage pas du tout. j’ai beau me forcer, je ne vois absolument pas l’intérêt d’une telle entreprise. « Fear those who fear him » est brutal, bien produit, et aussi honnête que direct. Mais il manque la plupart du temps d’accroche mélodique. Et c’est donc uniquement dans les moments les plus death doom (« An apathetic grave », et « The merciless tide ») que je m’y retrouve. Ce qui est bien maigre et qui pourrait mon faire basculer mon appréciation générale vers le néant. Mais je ne peux pas dire que Vallenfyre fait mal son taf, et je conçois qu’on puisse apprécier ce disque pour le défouloir qu’il représente. Mais ne m’en demandez pas plus !
Vallenfyre : Kill all your masters