LUIS VASQUEZ : A body of errors

Luis Vasquez, c’est le joyeux drille derrière The Soft Moon. Si vous trouviez déjà que « Deeper » ou « Criminal » portaient en eux quelque chose de sombre et lugubre… Vous n’avez encore rien vu. Car « A body of errors » creuse encore plus profond dans la psyché du bonhomme, explore ses névroses, les expose même. Bon, il faut se les imaginer, les interpréter, car ici tout est instrumental (sauf sur quelques . Mais les titres sont assez évocateurs, et si ça ne suffit pas, il y a le clip de « Poison mouth » qui avec trois fois rien s’avère bien flippant. Si on a écouté « Criminal », on verra immédiatement le lien de parenté entre les deux projets, qui partagent des sonorités dark indus et harsh noise. En tout cas, cet album est encore plus anxiogène que les autres. Est-ce que pour autant il s’adresse au même public ? Peut-être bien. Les angoisses exprimées sont les mêmes, et leur source est commune. Les deux projets partagent également une certaine efficacité mélodique. Ici, elle est juste plus insidieuse, plus vicieuse, plus tordue. Mais elle est bien présente ; un titre comme « This guilt » devrait vous en convaincre aisément. Bien sûr, on oublie le post punk et le rock : ici tout est généré par des machines, et on s’approche plus de certains artistes dont la musique est dérivée de la synthwave ou de la musique de film. Mais à vrai dire, je suis encore plus happé par ce que propose Vasquez ici, par les méandres de son subconscient. Cet album n’est pas de ceux qui s’oublient au bout d’une écoute. Rien que pour le chroniquer, j’ai du l’éponger à quatre reprises. Et les suivantes, c’est juste pour tenter de le comprendre un peu plus, de revivre les sensations de claustrophobie et de folie douce provoquées par ses titres. Que les fans de la matrice originelle se rassurent : Luis Vasquez a déjà bossé sur le nouvel album de The Soft Moon, prévu pour 2022. Mais j’espère vraiment que cette expérience ne sera pas unique !

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