THE SOFT MOON : Exister

Luis Vasquez est un obsessionnel de la musique électronique sombre. Il y mène sa barque depuis des années, s’enfonçant toujours plus avant dans un océan de distorsion, s’éloignant toujours plus des rivages post punk qui l’ont vu naître. L’objectif du monsieur était ici de ne pas faire deux titres qui se ressemblent. Pour ça, c’est sûr, « Exister » est réussi. Cette envie de changement a du naître il y a quelques années, et ce cinquième album n’en est pas la cause mais la résultante, tout comme le déménagement de Vasquez de Berlin à Joshua Tree, California. Ce départ pour le soleil, en revanche, ne s’entend pas. Oh, on pourrait bien dire que ce cinquième album est encore plus cramé de la tête que les autres… Et qu’il prend plaisir à brouiller les pistes, aussi. Sur « Sad song », on a presque l’impression d’entendre Chino Moreno s’exprimer dans l’un de ses projets parallèles. « Answers » pourrait évoquer un Nine Inch Nails (comme quelques autres, d’ailleurs). « Become the lies » se fait plus pop dans sa ligne de chant et sa mélodie ; la grosse surprise de ce disque, c’est bien de la partie vocale qu’elle vient : Luis est libéré, il ose plus. Forcément, ça change la donne. Bien sûr, tout ça vient se heurter à la tendance de The Soft Moon à manipuler des sons déchirants, des mélodies retorses. Parfois, ça aboutit à un résultat vraiment malin et prenant, parfois, c’est plus anecdotique. Mais dans l’ensemble, « Exister » est vraiment un bon disque, qui renouvelle avec malice la musique du projet, et vient lui ouvrir de nouveaux horizons.

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