EPHEMERALS : Third eye

« Egg tooth » , le précédent album des Ephemerals, marquait leur volonté de s’émanciper de plus en plus de la soul funk des débuts, empruntant des chemins de moins en moins balisés et de plus en plus métissés. Il ne fallait pas être un génie pour se douter de la suite des événements ; encore plus de place laissée à la créativité et l’expérimentation. Ce qui est en soi assez sain pour une formation, quelle qu’elle soit. Mais qui ne garantit pas, loin s’en faut, l’adhésion des fans de la première heure à cette vision. « Third eye », donc, brouille encore plus les pistes, avec des titres plus nuancés, beaucoup moins directs encore, se permettant de réinventer ses bases. Bien malin sera celui qui parviendra à en faire le tour en une écoute ; ce n’est en tout cas pas mon cas. A vrai dire, ce quatrième album me met assez mal à l’aise, parce que je ne parviens pas encore à le comprendre. J’y trouve bien sûr des arrangements luxuriants, un feeling intact, un groove délicat, la voix magique de Wolf et un certain sens de mélodie, mais tout ça est mélangé à tellement d’autres choses que c’est compliqué de déterminer ce qu’on ressent à l’écoute de ces onze nouvelles chansons. Certainement est-ce l’effet recherché, l’ambition de cet album, créer quelque chose de totalement nouveau, une page vierge où coucher les prochains chapitres du groupe ? Le fait est que c’est tellement réussi qu’il faut de nombreuses écoutes pour tomber sous ce charme nouveau. Et ça, si ça me va, pas sûr que ça convienne à tout le monde dans un monde où tout doit aller vite.

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