
Quatrième album pour le duo canadien. Si en 2014, « The physical world » nous avait laissé entrevoir un autre futur pour la formation, celle-ci s’est vite ravisée pour donner dans le rock bien musclé qui l’avait fait connaître sur son premier opus. Un terrain qu’on connaît donc bien, et qui ne nous surprendra aucunement sur ce nouveau chapitre. En même temps, changer son fusil d’épaule maintenant que son style noisy et rentre-dedans est dans l’air du temps serait bien mal venu, ou en tout cas contre-productif. Mais on peut se poser la question autrement ; est-ce que reproduire de façon répétée le même type de titres et d’albums ne le serait pas autant, préjudiciable ? Car si on les suit depuis leurs débuts pétaradants, on peut raisonnablement affirmer qu’on a fait le tour de la musique de Death From Above 1979. Alors bien sûr, c’est toujours agréable de se prendre quelques uppercuts soniques bien sentis ici, et les quelques influences nu rave et électro qui ressortent sont bien placées et modifient un (tout petit) peu la formule, aboutissant à des titres moins directs, plus hybrides ou plus pop, mais globalement, on en attendait un peu plus. Les gars, c’est le moment de se lâcher un peu plus, de revoir la formule en profondeur, sans pour autant trahir ses ambitions premières. Plus facile à dire qu’à faire, probablement. En tout cas, ici, on y est pas arrivé, et si l’écoute s’avère tout de même digeste, elle n’incite pas forcément à y revenir souvent.