AS LIONS : Selfish age

Quand on est artiste, il est impossible sinon très difficile d’avoir un point de vue objectif sur ses créations. Prenez As Lions par exemple. Leur objectif avec ce disque était, je cite, de créer « le plus gros et méchant hard rock possible, et à un niveau quasi cinématographique ». Tel que vous me voyez là (c’est une expression, hein, suivez un peu), je viens de l’écouter, ce premier album du combo anglais. Et je serai tenté de pouffer de rire, quand même. Au moins un peu. Parce que de hard rock, il n’en est pas vraiment question ici. On a plutôt de l’emo rock / emocore. Et pour ce qui est du caractère evil de la chose…pfff ! Mais un peu de sérieux. J’ai l’air très critique, là, et c’est mérité. Pourtant, « Selfish age » n’est pas un mauvais album. Du tout. Bon, c’est vrai qu’on déconseillera aux amateurs de sensations fortes d’en faire leur quatre heures, et que si vous cherchez des émotions inédites, vous en serez pour vos frais. Mais à part ça, on trouve ici onze titres parfaitement calibrés, à la fois puissants, fins, accrocheurs et variés. Pour le genre, c’est vraiment d’un très bon niveau. Bon, en même temps, quand on a dans ses rangs le fils d’une légende du metal (oui, le chanteur Austin Dickinson est bien le fils du grand Bruce), on a pas intérêt de se louper. Pour un premier album, c’est vraiment pas mal. Et si par « cinématographique » ils voulaient dire « grand public et à l’amplitude sonore impressionnante », c’est bon aussi. Premier essai validé.

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As Lions : Aftermath

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