
Euphonik m’avait impressionné en 2021 avec son album « Les lucioles » qui montrait une maîtrise des mots et des rimes, une vision personnelle du rap. Ça a l’air un peu bateau ce que je dis, mais c’est vraiment justifié. On y retrouvait une patte qui justifiait son existence et la persistance de son univers. « Antidote » n’en est pourtant pas le prolongement naturel ; au travers de sa pochette comme de sa thématique, on comprend vite que le lien de parenté est plus prononcé avec « Thérapie ». Pas de bol, je ne le connais pas celui-là. En tout cas, « Antidote » est musicalement assez semblable à « Les lucioles » : le flow comme les instrus rappelleront les grandes heures du rap français (on pensera à NTM à plusieurs reprises). Mais comme pour le précédent, on trouvera également des parties chantées et des tournures bien plus actuelles. Ce qu’on trouve aussi ici, c’est des featurings, alors que le précédent en était privé ; on retrouve donc les camarades de Soleil Noir (Dooz Kawa et Swift Guad), mais aussi Vin’s, Le Môme, Lorage, Zippo et Charlotte Pellerin. La durée globale a été allongée, mais paradoxalement je trouve ça, cette fois, un peu trop long. En effet, les instrus sont un peu moins variées, et on se fatigue donc un peu plus vite de ce disque malgré ses qualités évidentes. Je regrette aussi la fin de parcours et son « Spéciale » qui me laisse dubitatif. Bien sûr, l’ensemble plane quand même quelques mètres au-dessus de ses camarades, mais il faudra y faire attention la prochaine fois.






