Bon, c’est de la triche, je sais. Ce premier album des français est sorti en autoproduction fin 2015 / début 2016. Je profite de sa réédition en vinyle pour vous le présenter aujourd’hui. Pourquoi ? Parce que ce premier album a beau ne pas être très original, il est bougrement efficace. Sa vision de la synthwave est finalement très française ; les amateurs de Perturbator, Carpenter Brut et consorts seront en terrain connu. Des morceaux épiques aux rythmiques entêtantes, au feeling rock, à la fois épiques et dansants. Douze titres aux qualités mélodiques évidentes, suffisamment variés pour qu’on ne baille pas au bout du sixième, assez unis par une vision propre pour qu’on ait l’impression d’un road-movie parsemé d’embûches tout sauf anecdotique. Bref, un bon disque du genre. Le duo y incruste même des voix, histoire de changer un peu des sempiternels titres « juste » épiques et rétro. Si tout cela a justifié une réédition alors que le genre compte déjà quelques solides galettes et formations, c’est que ça vaut le coup de s’y (re)pencher. Et si vous ne croyez ni le label MusicFearSatan ni votre serviteur, fiez-vous à vos oreilles. Du début à la fin, ce premier essai est abouti, maîtrisé, imparable. Double Dragon est autant à l’aise sur des titres rapides et nerveux que sur les morceaux les plus pop ou les plus sombres. Les titres ici présents auraient toute leur place sur la prochaine bande originale de la prochaine saison de « Stranger things » tant par le feeling qu’ils dégagent que par leurs qualités. Avis aux amateurs !







