
Je ne saurais comptabiliser le nombre de projets différents menés par l’australien JG Thirlwell. Le plus connu et abouti, Foetus, a lui-même connu bien des sous-identités. Bref, JG, c’est le gars qu’on ne voit jamais arriver, et qui peut surgir de n’importe quel côté du spectre musical. Avec Xordox, il a décidé de s’attaquer au petit monde de la synthwave. Une synthwave bien spatiale, coupée à une electro grand angle, à l’ambiance cinématographique. Je n’ai pas prêté l’oreille au premier album du projet, mais celui-ci m’a tout simplement soufflé. Rien qu’avec son premier titre « Endeavor »,il se place bien au-dessus de nombreux albums synth instrumentaux, et de nombreuses bandes originales de film. Ce type a un talent certain pour l’évocation musicale, et il est difficile de ne pas se laisser embarquer par le voyage interstellaire qu’il nous propose au sein de ces sept titres épiques et angoissants. Alors oui, bien sûr, les éléments sonores, les effets, les structures qu’on a ici sont les mêmes que sur les autres disques du genre. Mais objectivement, ils sont bien mieux agencés, bien plus maîtrisés, et « Omniverse » est un sans faute du début à la fin, ou presque : on pourrait juste reprocher à « Oil slick » d’être un peu trop long. Mais le reste est carré et efficace, et je ne vois pas pourquoi cet album serait boudé par les fans du genre si on leur amène sur un plateau. Allez, vous savez donc ce qui vous reste à faire !