Je m’étais d’abord penché sur le cas de l’irlandais en 2010, lors de la sortie de son premier album « Becoming a jackal », dont la douce mélancolie m’avait vite séduit. Puis, comme souvent, chacun avait fait son chemin sans vraiment faire attention à l’autre. J’avais écouté « Awayland » un moment après sa sortie, sans lui accorder la concentration qu’il méritait. Alors je tenais à me rattraper pour ce troisième disque. Mais comme vous pouvez le voir, j’y viens encore assez tardivement. Mais dès la première écoute, je ne regrette pas cette attente ; la surprise de la découverte n’en a que plus de saveur. Plus dépouillée et plus touchante encore que sur le premier album, la folk de ce « Darling arithmetic » joue la carte de l’authenticité et de la beauté brute. Rappelant les morceaux les plus épurés de Turin Brakes, « Courage » et ses successeurs allient intelligence dans la composition et dans l’interprétation, se parant de quelques effets bien sentis (un peu d’écho, des chants d’oiseaux, des cordes discrètes, des claviers un peu plus présents…), en prenant garde de ne jamais en faire trop, de ne jamais prendre le pas sur le fonds. Tout ça aboutit à créer des titres d’une grande beauté, d’une pureté confondante. « Darling arithmetic » est une petite bulle, un cocon dans lequel on se fait une petite place douillette le temps de 36 minutes forcément courtes mais salutaires pour l’âme. Magnifique !
Villagers : Courage
Villagers : Everything I am is yours







