Titanic Sinclair est un influenceur, producteur, musicien et réalisateur du Michigan : beau palmarès quand même. Mais je me fous complètement de ce qu’il a pu faire avant dès que j’entends une note de « Duh », quatrième album du monsieur, sorti en indé total. Parce que ce disque, c’est un diamant pour ceux qui, comme moi, ont complètement pété les plombs à l’écoute du blue album de Weezer. Est-ce que « Duh » en est une infâme copie ? Non. Mais s’en dégage la même insouciance, les mélodies marquantes et petits tubes powerpop s’en extraient avec la même spontanéité. Le format des titres (entre deux et trois minutes pour la plupart) et les sonorités acidulées nous crient « pop » aussi. Oui, la voix un peu androgyne du monsieur pourra en agacer certain(e)s, mais ils seront probablement minoritaires ; on se laisse facilement porter par les chansons, par leur immédiateté. Il y a bien des titres plus « contenus » ici et là, mais l’ensemble reste quand même un concentré de rock adolescent aux guitares abrasives et aux mélodies sucrées auquel il est difficile de résister. « Pixie chick », « Your horoscope », « Next to you », ou « Unfollow me » sont de pures merveilles de la pop à grosses guitares, et ne m’en faut pas plus pour inscrire Titanic Sinclair sur la liste des enfants sages du rock pour cette année. Est-ce que ça suffira à lui apporter le statut de « Next big thing » en cadeau ? Naan, probablement pas. Mais si au moins ça vous permet d’apprécier ses chansons, c’est déjà ça !
