J’ai honte. Therapy fait partie de mes amours de jeunesse. J’ai, comme beaucoup, craqué sur « Troublegum ». Puis j’ai tout autant accroché sur « Infernal love ». C’était en 1994 et 1995. Et puis après, plus grand-chose. Oh, j’ai bien jeté une oreille distraite sur « Semi-detached », mais j’étais déjà passé à autre chose. Ce qu’on peut être bête ! Car Therapy est certainement l’un des meilleurs combos de rock alternatifs européens de ces 20 dernières années. Le truc, c’est qu’il n’en est pas vraiment conscient. Ou qu’il s’en fout complètement. A l’écoute de ce treizième album, on peut légitimement se poser la question. « Disquiet », c’est 41 minutes de pur bonheur rock. Du riff de compétition, de l’énergie communicative, un format single imparable, tout y est, comme à la belle époque. Mid-tempo ou plus punk, choisissez, on vous amène la fête à la domicile. Pas de temps mort ni d’approximations, tous les morceaux sont bons. Bon, Therapy n’a pas réussi à renouveler l’exploit d’un « Troublegum », puisqu’on connaît déjà la formule, mais « Disquiet » reste un très bon disque, fort d’une maîtrise et d’un savoir-faire qui ne se dégotent pas entre une coupe « coiffé-décoiffé » et une pose rebelle devant un photographe branché.
Therapy : Still hurts