Dans le petit monde du doom metal, il y a, il faut le dire, assez peu d’originalité ces derniers temps. Alors quand je me vois proposer de découvrir le premier album d’un groupe post doom iranien dont en plus le concept est plus spatial que funéraire, croyez bien que je ne me fais pas prier. The Unknown, donc, préfère les trous noirs et l’insondable profondeur de l’univers à la moiteur du caveau, et c’est tant mieux. Bon, ceci dit, de doom metal, il n’en a que le nom. Je décrirai plus ce long morceau de quarante minutes comme un post rock doomisant mâtiné de sonorités électroniques et à l’ambiance résolument sombre. Mais n’y cherchez point de growls et guitares sous-accordées à foison ; vous seriez bien déçus. Ah, tiens, je vous ai déjà parlé d’un groupe de post doom spatial ici : Oxyplegatz. Et bien, c’est une comparaison absolument irrecevable ici. Plus classique dans ses structures autant que dans son interprétation, « In search of the unknown » s’adresse plus aux fans de post rock ouverts, voir à ceux de prog rock sombre. Ce premier album aurait certes gagné à exploiter plus encore les sonorités spatiales, hélas abandonnées après la première parties, mais qui auraient pu le sortir du carcan très space opera et un brin pompeux de l’ensemble. Mais pas de panique, cela reste une œuvre très intéressante, qui fait oublier aisément un format auquel votre serviteur est souvent réfractaire.