J’ai eu un bon premier contact en 2013 avec le duo américain Wolvserpent. Et c’est plutôt pas mal, parce qu’il y a des chances que cet ep m’eusse fait fuir. Oh, non pas que je craigne ce que je vais y trouver. Avec sa mixture ambiant black drone doom electro, Wolvserpent évite facilement l’ennui chez l’auditeur. En revanche, les disques constitués d’un seul très long titre ont tendance à m’horripiler. Avec ces quarante minutes, celui-ci ne fait pas exception à la règle. Oui, c’est certain, il présente des tonnes de qualités, toutes celles en fait qui ont précédemment fait le sel des œuvres du combo ; une purée de pois doom / drone / ambiant, des déchirures post black qui virent à l’heathen, et surtout une ambiance cauchemardesque de tous les instants. Mais il n’empêche que le format me donne des boutons, d’autant plus qu’il ne me semble ici pas du tout justifié. En effet, l’album est découpé de façon assez nette, et pourrait donc être constitué de segments qui faciliteraient sa lecture et permettraient d’en analyser par la répétition les passages emblématiques. Bon, ceci dit, « Aporia » reste un investissement raisonnable pour qui apprécie le metal angoissant et hors normes. Mais c’est un album qui appelle un jugement clair et immédiat, et demande un peu trop d’investissement pour être passé en boucle.