Est-ce que les allemands de The Notwist, avec du temps et du recul, avaient également perçu dans le prédécesseur de ce « Close to the glass », j’ai nommé « The devil, you & me », un certain immobilisme , un manque de prise de risques ? En tout cas, ils nous reviennent six ans après avec un opus aux contours plus expérimentaux, beaucoup plus électroniques. Oh, c’est certain, le groupe flirtait avec le genre depuis « Neon golden », mais là, c’est une (petite) révolution à laquelle on assiste. Toujours aussi mélodique et futée, l’électro-pop des bavarois se pare au gré des envies de ses créateurs de couleurs avant-garde, bruitistes, folk, pop, kraut… Pas d’invités inattendus ici, pas besoin d’alibis, la formation assume totalement sa musique, et lie ses titres d’apparence hétéroclites avec la voix toujours aussi magique de Markus Acher, et son don pour instiller un sentiment de douce nostalgie. Très travaillé, dangereusement intelligent, délicieusement fêlé, ce nouvel album s’inscrit directement au panthéon des oeuvres du groupe, et en tant que sérieux challenger au titre d’album de l’année, rien de moins.
The Notwist : Kong
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