Que font les tôliers du death mélodique quand ils s’ennuient ? Bah ils montent un supergroupe. Énième formation née et développée durant le confinement, The Halo Effect n’est pas composée d’inconnus ; on y retrouve une tripotée de membres actuels ou passés de In Flames, et Mickael Stanne de Dark Tranquillity au chant. Rien qu’avec ça, les fans devraient être en transe. Et niveau zique, sans surprises, on retrouve un style quelque part entre les deux formations, le chant clair et les aspects prog inclus (mais moins présents). Sur ce premier album, The Halo Effect se concentre sur des titres au rythme soutenu et à l’impact immédiat. Ce qui n’empêche pas le groupe de faire usage de doigté et de finesse ; c’est juste que le but n’est pas ici d’explorer ou d’expérimenter mais bien de rappeler la maîtrise des gars, et de procurer un plaisir immédiat et assez régressif. Le groupe a avoué n’être né que pour ressusciter le son du début du « Gothenburg sound »Est-ce que The Halo Effect se contente de reproduire et amalgamer ses deux matrices ? J’avoue ne pas avoir assez de recul encore sur le projet pour le dire. Mais si un titre comme « Gateways », sonnera familier au public averti, ça reste un hit du genre, et ce n’est pas si fréquent dans la discographie des deux. Des hits « Days of the lost » n’en manque pas ; le combo a vraiment peaufiné chaque détail, et tous les titres touchent leur cible. Est-ce que les fans suivront ? Ils ont intérêt vu les qualités déployées ici. Est-ce que ce premier opus aura une suite ? C’est moins sûr : ses papas vont, une fois la situation sanitaire assainie, avoir pas mal de taf chacun de leur côté. On se demande même comment le groupe va parvenir à se dégager du temps pour honorer les dates de la tournée prévue en fin d’année. Bah, quoi qu’il en soit, The Halo Effect nous aura bien gâté cette année avec cet opus d’une classe internationale et intemporelle !
