Petit frère (ou sœur) des Horrorpops, The Creepshow développe depuis 2005 un psychobilly entraînant et classique, mais assez sage. Un groupe capable de pondre de très bonnes chansons, de bons albums, contenant exactement ce qu’on en attend, bâtis selon une symétrie parfaite. Mais voilà, s’il s’agit de disques aux qualités certaines, il n’y a pas non plus de quoi s’en relever la nuit. Quelque chose dans leur musique sonne trop propre et convenu, surtout pour le genre. A mon sens, le psycho doit conserver quelque chose de sauvage, de dangereux, et ce n’est pas quelque chose que j’ai croisé souvent chez The Creepshow. Pourtant, je continue à croiser le chemin du combo, et à disséquer ses œuvres. Et une fois de plus, me voilà face à un disque plein de qualités mélodiques, à des chansons immédiates dont la formule mille fois éprouvée : contrebasse saillante, riffs punky, voix gouailleuse et sexy (Kenda a réussi à faire oublier Sarah au chant, chacune ayant une personnalité et des intonations personnelles), formats pop, tout y est. Les canadiens prennent certes soin de varier les plaisirs avec par exemple une « My soul to keep » complètement intimiste et inattendue ou une « New kings » se rapprochant plus d’un Mighty Mighty Bosstones, « Death at my door » reste un (très) bon disque d’un groupe sympathique et constant dans ses efforts, mais à qui il manque toujours un petit quelque chose pour le rendre essentiel.
The Creepshow : Sticks & stones